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Quel pourrait être l’impact des nouveaux objectifs européens en matière d’émissions sur le secteur de la construction ?
22 février 2024

L’Europe prévoit de se fixer un nouvel objectif intermédiaire visant à réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre jusqu’� 90 % d’ici 2040, alors qu’elle poursuit son chemin vers la neutralité climatique d’ici 2050.
L’Union européenne (UE) s’est déjà fixé pour objectif de réduire ses émissions de 55 % (par rapport aux niveaux de 1990) d’ici 2030 et pour y parvenir, elle devra presque tripler le niveau de réduction annuel moyen atteint au cours de la dernière décennie.
Pour atteindre l’objectif d’émissions de 2030, il faudra en grande partie réduire rapidement les émissions dans des secteurs comme la production d’électricité. Mais au-delà de cette date, l’attention se portera sur des secteurs où il est plus difficile de réduire les émissions, notamment ceux de la construction et de l’environnement bâti.

Au début du mois, la Commission européenne de l'objectif climatique de l'Union européenne à l'horizon 2040. La Commission a recommandé de réduire de 90 % les émissions nettes de gaz à effet de serre de l'UE. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle a déjà défini le cadre politique de l'énergie et du climat pour l'après 2030.
Parallèlement à sa recommandation, elle a publié une examinant les différents effets que différentes politiques pourraient avoir sur différents secteurs de l’économie européenne, y compris le secteur de la construction.
L'évaluation considère trois scénarios différents : le premier (S1) propose un objectif qui est la trajectoire de réduction « linéaire » des gaz à effet de serre nets entre 2030 et 2050 ; le S2 implique d'atteindre une réduction d'au moins 85 % d'ici 2040, reflétant les tendances du S1 avec un déploiement supplémentaire de la capture du carbone et des e-carburants ; tandis que le S3 s'appuie sur le S2 et s'appuie sur une industrie de gestion du carbone pleinement développée d'ici 2040, ainsi que sur une production et une consommation plus élevées de e-carburants, pour atteindre une réduction de 90 % d'ici 2040.
En ce qui concerne l’environnement bâti, les trois scénarios impliquent une électrification accrue grâce au déploiement soutenu de pompes à chaleur. Dans le même temps, le scénario S1 suppose un taux de rénovation annuel des bâtiments faible en 2031-40 et élevé en 2041-50, tandis que le scénario S2 suppose un taux de rénovation moyen similaire en 2031-40 et 2041-50, et le scénario S3 suppose un taux de rénovation annuel élevé en 2031-40 et faible en 2041-50.
Voici comment la CE a évalué l’impact des objectifs sur la construction :
- Les trois scénarios impliquent une moyenne de quatre millions de rénovations supplémentaires par an entre 2031 et 2050. L'ampleur de l'effort de rénovation, combinée au fait qu'il pourrait durer des décennies, devrait se traduire par des opportunités d'emploi avec des perspectives à long terme, selon l'évaluation d'impact. Elle prédit que l'effort de rénovation à lui seul pourrait générer 250 000 emplois entre 2031 et 2050, soit 160 000 emplois supplémentaires par rapport au niveau de 2011-20. Ce chiffre est faible par rapport à l'emploi total dans le secteur de la construction, mais reste significatif et ne prend en compte que l'impact direct sur l'emploi, sans tenir compte de l'impact plus loin dans la chaîne de valeur.
Rénovations annuelles moyennes dans les secteurs résidentiel et tertiaire (Source : PRIMES)
- Les investissements de rénovation dans le secteur résidentiel s’élèveraient à 50 milliards d’euros par an dans tous les scénarios. Il s’agit d’une augmentation significative par rapport aux niveaux d’investissement historiques entre 2011 et 2020 et d’un montant environ cinq fois supérieur aux besoins du secteur tertiaire.
- L’investissement dans la formation dans le secteur de la construction n’aura que peu d’impact sur l’économie européenne. L’augmentation des coûts de formation et de reconversion des travailleurs entraînerait une légère augmentation des coûts globaux de la main-d’œuvre pour les employeurs et un léger impact négatif sur le produit intérieur brut (PIB) d’ici 2040, inférieur à 0,1 % par rapport au scénario de référence sans coûts de formation, selon les calculs de l’étude d’impact. Même l’augmentation du coût de la formation des travailleurs dans des secteurs comme l’industrie manufacturière, l’introduction d’un coût de 5 000 euros par travailleur dans la construction et l’augmentation du nombre de travailleurs bénéficiant d’une formation dans les secteurs des technologies propres à faible émission de carbone à 568 000 n’engendreraient qu’une baisse de 0,25 à 0,35 % du PIB en 2040, selon l’étude.
- Les investissements dans la construction neuve devraient rester relativement faibles dans les trois scénarios. Parallèlement, les investissements cumulés dans la rénovation des bâtiments dans les trois scénarios seraient similaires, même si le scénario S3 implique un moteur de rénovation plus important au début. (Voir graphique ci-dessous).
- La transition pourrait être une opportunité pour les petites et moyennes entreprises du bâtiment (PME). En effet, tous les scénarios nécessitent la rénovation du parc immobilier pour améliorer son efficacité énergétique, le plus ambitieux, le S3, prévoyant des investissements plus importants dans la rénovation à plus court terme (2031-2040). Mais pour éviter les pénuries, la transition devra anticiper la demande de compétences et de fournitures.
- Croissance continue du secteur de la construction. L'analyse d'impact suppose que la VAB (valeur ajoutée brute) du secteur de la construction continuera de croître, en partie en raison des rénovations, mais à un rythme légèrement inférieur à la VAB totale, à mesure que la population de l'UE diminue, ce qui implique une baisse de la demande de nouvelles constructions résidentielles. Dans l'ensemble, la part du secteur de la construction dans la VAB totale ne devrait diminuer que marginalement, par rapport à environ 5 % du total actuel. Et en termes absolus, elle devrait être entre 27 % et 40 % plus élevée en 2040 et 2050 respectivement, par rapport à 2016-20.
La dernière communication de la Commission européenne lance le processus de définition de l'objectif climatique de l'UE à l'horizon 2040. Elle ouvre un débat politique sur les choix des citoyens et des gouvernements européens quant à la voie à suivre, qui éclairera ensuite la prochaine Commission, qui prendra ses fonctions après les élections européennes de 2024.
La prochaine Commission fera ensuite une proposition législative visant à inclure l’objectif 2040 dans la loi européenne sur le climat, avant de s’assurer que le cadre politique post-2030 est en place.
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