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Les vieux ponts européens s'effondrent. Que peut-on faire pour éviter leur effondrement ?
24 avril 2024
Il existe environ deux millions de ponts en Europe, dont un dixième se trouve dans ce que l’on pourrait décrire, sans exagération, comme un état potentiellement dangereux.

C'est ce qu'affirme Christian Tridon, fondateur de la conférence Eurobridge, un événement annuel qui se tient à Bruxelles depuis trois ans.
Lors de la conférence qui s’est tenue plus tôt ce mois-ci, Tridon a fait référence à l’effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore, aux États-Unis, dans son discours d’ouverture.
Bien que l’effondrement ne soit pas nécessairement dû à un manque d’entretien, a-t-il déclaré, il a néanmoins mis en évidence l’importance sociale et économique de ces structures pour la société.
Au moment où cet article est écrit, seul un très petit nombre de navires ont pu entrer et sortir du port très fréquenté de Baltimore depuis l'accident, au cours duquel un cargo a perdu de la puissance et est entré en collision avec l'un des piliers du pont.
Un autre exemple des effets dévastateurs de l’effondrement d’un pont s’est produit en 2018, lorsque le pont Morandi à Gênes, en Italie, s’est effondré lors d’une tempête, tuant 43 personnes et laissant plusieurs centaines de sans-abri.
La corrosion des câbles d'acier du pont aurait contribué à l'effondrement du pont, mais c'est un manque fondamental d'inspection et d'entretien adéquat de la structure qui est à l'origine de la tragédie.
Tridon a déclaré à Construction Europe : « Le coût de l'effondrement a été énorme, en particulier pour le port � bien plus que la valeur réelle du pont au moment de sa construction. »
Tridon a créé la conférence Eurobridge pour mettre en lumière précisément le problème démontré par ces incidents de pont et d'autres : l'inspection et la réhabilitation des ponts doivent devenir une priorité plus élevée pour les législateurs européens.
Vieillissement et détérioration des structures
« Dans les années 1950, dit-il, on a commencé à construire de nombreux ponts en Europe. Aujourd’hui, ces structures ont 70 ou 80 ans.
« Avec ces structures, le béton armé réagit avec la pollution, notamment le dioxyde de carbone, qui peut pénétrer le béton � s'il n'est pas bien protégé � et déclencher de la corrosion.
« L’acier dans le béton va gonfler, puis il va faire éclater le béton qui l’entoure.
« Tous les pays européens sont soumis au vieillissement et à la détérioration de ces structures, la question que nous nous posons est donc de savoir si les ponts sont encore capables de supporter les charges des transports actuels ?
« La réponse est généralement non. »
L’un des objectifs de la conférence Eurobridge est de sensibiliser les pouvoirs en place à Bruxelles à l’état potentiellement dangereux des ponts.
À cet effet, Tridon est reconnaissant du soutien de la FIEC, la fédération européenne du secteur de la construction. En 2022, la FIEC a joué un rôle déterminant dans l’adoption d’un amendement à la réglementation de l’UE, qui oblige les États membres à entretenir l’infrastructure du réseau de transport RTE-T de manière à garantir un niveau de service et de sécurité élevé pendant toute sa durée de vie.
En contrepartie de cette nouvelle positive, Tridon affirme que la volonté politique actuelle est d’augmenter la charge maximale sur les ponts de 38 à 60 tonnes.
« Mais, insiste-t-il, les ponts ont déjà du mal à supporter 38 tonnes, donc il paraît compliqué d'atteindre 60.
« C’est pourquoi nous avons souhaité alerter l’Europe, avec l’aide de la FIEC, sur cette problématique et nous avons souhaité échanger des expériences, des compétences et des connaissances avec d’autres ingénieurs et pays européens. »
Inspection obligatoire des ponts

« Tous les ponts présentent potentiellement un problème pathologique. Certains sont déjà en mauvais état et doivent être examinés de près pour déterminer s’il faut les démolir ou les réhabiliter. Et nous disposons de la technologie pour cela, même s’il est vrai que les compétences manquent quelque peu dans ce domaine », explique Tridon.
« En Europe, nous avons classé certaines structures, du rouge [un motif immédiat d’inquiétude], à l’orange et au vert [un bon état].
« Mais en France, on a eu récemment un effondrement de pont alors qu’il était classé vert.
« Un pont est une structure fragile et il ne faut pas oublier ceux qui sont en bon état aujourd’hui, car ce ne sera peut-être plus le cas demain.
« Le message d’Eurobridge est qu’il devrait être obligatoire de vérifier régulièrement tous les ponts, afin de pouvoir agir avant que des problèmes critiques ne surviennent. »
S’il est préoccupant qu’environ 10 % de tous les ponts européens soient actuellement classés comme étant gravement déficients, il est peut-être tout aussi inquiétant d’entendre que 30 % � qui ont été classés verts � ne sont pas régulièrement inspectés et/ou entretenus.
Comme le dit Tridon : « Si vous n’allez pas chez le médecin, alors on ne pense pas que vous êtes malade � et si vous ne vérifiez pas les ponts, alors ils ne sont pas malades non plus� pour autant que nous le sachions. »
La valeur totale construite de tous les ponts européens s'élèverait à environ 2 000 milliards d'euros (2,1 milliards de dollars américains).
Selon Tridon, « nous pourrions envisager de consacrer 1,5 % de cette valeur à l’entretien annuel des ponts, ce qui devrait représenter 30 milliards d’euros (30 milliards de dollars américains) par an. Nous devrions prévoir cela. »
Malheureusement, Tridon ne peut pas dire combien est réellement dépensé pour l'inspection, la réparation et l'entretien des ponts.
Il est cependant président d'un groupe de travail au sein de la FIEC, qui se penche actuellement sur ces questions et recueille des données qui, espère-t-il, pourraient aider à prévenir de futures catastrophes de ponts en Europe.
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